L’actualité Resnumerica de la semaine #12

L’épisode

Et pour les autres plateformes de podcast rendez-vous sur Castopod !

Notes de l’épisode

Par-delà le like et la colère

Comparaison entre les réseaux sociaux, l’industrie du tabac et celle du pétrole

  • Ils savaient à quel point ils étaient nocifs. ils n’ont rien dit, ils ont encaissé, et surtout, ils ont retardé les études de tous les moyens dont ils disposaient.
  • Ex de Fb qui débranche sans sommation les comptes de chercheurs.
  • Systèmes opaques.

Les derniers faits des révélations de Frances Haugen

  • Facebook a des règles de modération à plusieurs vitesse/
  • la polarisation est consciente et instrumentale. par ex, dans les 6 émoticones de Facebook, des valeurs diff sont affectées : la colère vaut 5 et le like 1 seul.
  • La firme concentre ses efforts de modération sur les USA, bcp moins en Europe et encore moins dans les autres pays qu’elle néglige en qualité et en quantité. Ces pays qui sont pourtant les plus tendus d’un point de vue démocratique, guerre, etc.
  • Facebook est consciente des dégats que ses réseaux (notamment Insta) causent aux jeunes gens fragiles.

Et en même temps

  • Les résultats de FB sont à la hausse
  • Un autre livre sort et pointe le mauvais fonctionnement de la pub ciblée (Le grand krach de l’attention).
  • On ne sait pas très bien qui croit vraiment dans le potentiel du metavers.

Les solutions

  • Du côté de Fb, solutionnisme technologique. Notre tech pose un pb, on va le régler avec plus de tech, d’IA, d’algo, etc.
  • Les états commencent à parler de nationalisation, de démantèlement et de régulation.
  • Olivier Ertzscheid propose 3 points essentiels : l’ouverture du code pour comprendre le fonctionnement de la plateforme, réduire et ralentir les chaines de contaminations virales, et vérifier avec des chercheurs indépendants.

Concurrence : un règlement européen « historique » pour encadrer les géants du numérique

La Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont trouvé un accord sur un nouveau règlement visant à imposer le respect de la concurrence aux services en ligne d’acteurs dominants.

Les efforts de lobbying des GAFAM n’ont servi à rien.

Dans ce top 10, Google, largement concerné en Europe par la directive sur le droit d’auteur par exemple, dépense le plus en lobbying sur le Vieux continent avec un budget annuel moyen de 5,8 millions d’euros, selon le Corporate Europe Observatory et LobbyControl. Le top 5 du rapport est complété par Facebook (5,5 millions), Microsoft (5,3 millions), Apple (3,5 millions) et Huawei (3 millions). Le dernier Gafam, Amazon, occupe la sixième position avec un budget lobbying de 2,8 millions d’euros.

Mais attention, le texte aura beau être voté, le diable va se cacher dans les détails et c’est là que les lobbyistes auront le plus de marge pour atténuer/adoucir/trouver des solutions arrangeantes.

Le règlement DMA/DSA s’adresse aux Gatekeepers. 10 à 15 sociétés, quelques européennes.

Points saillants :
Obligation forte « d’interopérabilité » entre messageries
Store et moyens de paiements alternatifs sur iOS et Android
Notification de tout projet de rachat d’entreprise
Interdiction de traiter préférentiellement leurs services.

Défense des GAFAM

  • Sécurité
  • Risques pour l’innovation

Les entreprises auront 6 mois pour se mettre en conformité.

Une nouvelle étude souligne (encore) la relative inefficacité de la vidéosurveillance

Une nouvelle étude conclut que « les caméras ne sont pas forcément d’une grande utilité pour l’élucidation d’enquêtes du quotidien », relève la Gazette des Communes. Commandée par le Centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN), elle a été menée par Guillaume Gormand, chercheur associé au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique.

Entre fin 2013 et début 2020, le nombre de caméras de vidéosurveillance dans les cinquante villes les plus peuplées de ­France a été multiplié par 2,4, passant de près de 4 800 à plus de 11 400. Poussées par l’Etat à s’équiper, au travers du fonds interministériel de prévention de la délinquance, les collectivités y voient un outil indispensable dans la dissuasion et l’élucidation des crimes et des délits. Les scientifiques, eux, ne cessent de démontrer dans leurs enquêtes la faible efficacité de ces caméras très onéreuses. Dans un rapport consacré aux polices municipales publié en octobre 2020, la Cour des comptes enfonce le clou, estimant que l’efficacité n’est pas prouvée, pour des coûts importants.

« Les enregistrements de vidéoprotection contribuent à la résolution d’enquêtes judiciaires, en apportant des indices ou des preuves, mais dans des proportions particulièrement ténues, explique le chercheur. Cela représente une part de 1,13 % sur l’ensemble du corpus d’enquêtes judiciaires observées ou, en ne retenant que les affaires élucidées, une proportion de 5,87 %. »

le déploiement toujours plus massif d’équipements de vidéosurveillance semble moins répondre à une vision rationnelle de l’outil qu’à des priorités politiques. L’Etat en fait une importante promotion d’un point de vue idéologique, économique et juridique depuis les années 2000.

Photo à la une Jacob Hodgson de Unsplash

Laisser un commentaire